J’ai toujours su au fond de moi que quelque chose était différent et que l’extérieur n’avait pas le même mode de fonctionnement que mon intérieur. Née dans le Jura, j’étais une petite fille douce et espiègle qui se rapprochait plus du garçon manqué a grimper aux arbres et a parler aux animaux. Ma grand-mère, adorée chez qui je résidais était une mamie incroyable. Elle était si douce, si résiliente face à la vie… Si belle ! Elle m’apprit à mettre les genoux à terre et à prier, j’avais 4 ans.
Il faut dire que dès ma naissance, la vie souhaitais me faire comprendre qu’il était inutile de s’attacher de trop car tout se transforme. À ma naissance, prématurée de 2 semaines, je partais loin des miens pour 2 mois de couveuse. Trop petite, faible poids et tête énorme.
J’avais un cœur à pouvoir aimer la terre entière, un cœur vrai, un cœur neuf.
Puis, vinrent les cataclysmes de la vie qui forge au FEU…Décès de mon père à l’âge de 24 mois, souffrance et décès de ma grand-mère adorée vers 7 ans… Bascule.

la révélation dans les ténèbres
Ma vie d’adulte se faisant, j’eus trois adorables filles. Ma vie de thérapeute était satisfaisante et rien ne supposait à ce que l’adversaire si redoutable d’intelligence frappa au cœur de mes entrailles. Ma fille aînée entrait dans sa majorité, Un changement de comportement de sa part, une vexation palpable, mais surtout un mimétisme qui devenait effrayant par moment. Elle devenait un Moi…Mais sans le fond ni la forme. Alors certes, les jeunes filles qui se cherchent veulent ressembler à leur mère, mais son comportement devenait de plus en plus étrange et exagéré au point de vouloir devenir Moi et effacer de la surface terrestre sa mère.
Elle prenait mes vêtements, reprenait ma gestuelle, se faisant passer pour moi et imitant mes moindres faits et gestes en se les appropriant.
Etais-je la seule à remarquer ses incohérences? Je faisais part de mon inquiétude mais l’entourage minimisait.
J’appris plus tard que son père lui avait raconté ses souvenirs de jeunesse et ses expériences dans les paradis artificiels dont il se gargarisait en fumant des joints avec elle.
Son père, elle l’adorait ! Elle l’adorait oui parce que la suite de l’histoire est moins reluisante.
À l’automne 2019, une voiture filait à vive allure dans ma direction avec à son bord ma fille de 19 ans et son “père”…Il était décontenancé, livide et tremblait tel un tremble dans la brise… Ma fille entrait en décompensation* !
Elle parlait de Jésus, des défunts et tenait des propos incohérents…
Ne sachant plus quoi faire, il me la déposa en état de panique générale et repartit. Je me retrouvais ainsi dans ma minuscule petite maison avec mon chien Loup dubitatif et ma fille qui s’éloignait dans une folie entrecoupée de vérité et de gestuelle autistique.
Mais ce qui pouvait sembler être une situation digne d’un hôpital psychiatrique allait me conduire sur le chemin du Diaconat et plus précisément de celui de l’exorcisme.
La décompensation ou décompensation psychologique est un état où l’équilibre mental d’une personne s’effondre, souvent brutalement. Il s’agit d’une rupture de l’équilibre émotionnel et cognitif, ce qui peut entraîner une désorganisation psychique significative.* (source: Hopital Courbevoie Neuilly)
Suite: Journal d’une Exorciste #EPI1#
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